Le paysage nord-côtier
Une fois sortie de la ville, nous sommes accueillis par les montagnes roulantes des Laurentides, couvertes de pins et de neige, avec des falaises rocheuses qui dépassent de temps en temps. Ce paysage nous accompagne jusqu’à Québec, où le voyage le long du fleuve St-Laurent commence. Maintenant, la route est bordée par les montagnes d’un côté, protectrices du territoire, et par le fleuve de l’autre, mère de cette terre. Aux environs de Charlevoix, lorsque la route est plus élevée, nous voyons les collines enneigées à perte de vue, s’étendant sur l’horizon, tandis que le fleuve, parsemé de petits ilots de glace, continue son trajet vers l’océan. Une fois passé Sept-Îles et entré en Minganie, le décor change. Maintes fois avons-nous entendu que le paysage que préfèrent les habitants est celui de la Minganie, et nous pouvons le comprendre. Nous ne sommes plus entourés par la fluidité des montagnes, mais plutôt par l’uniformité de la toundra. La continuité de la neige intacte et pure, la perfection de cette couverture blanche coupe le souffle. Jamais avons-nous témoigné d’un calme aussi parfait, sans aucune trace humaine, mais empreint d’humanité. C’est avec un paysage pareil que l’on comprend l’attitude des peuples du Nord. Avec une vue qui évoque une détente complète, on ne peut s’empêcher de prendre son temps et d’oublier ses soucis. Ça explique aussi la gaieté des habitants. Dans un territoire aussi vaste, il faut savoir s’amuser, car c’est dans un monde comme celui de la toundra où l’on peut comprendre à quel point on peut être seul. Aux alentours du village de Baie Johan-Beetz, nous passons à travers la forêt brûlée par le feu de 2013. Nous ne voyons que des bâtons noircis, pointés vers le ciel, témoins de la souffrance et de la résilience des peuples. Finalement, nous avons la fin de la route 138, la vue du bout de Kegaska. Un silence total. Un silence qui n’étouffe pas, qui ne détient aucune tension, mais qui enveloppe et protège, qui démontre la bonté et la beauté de la Mère Terre.
Léticia Dupont
Une fois sortie de la ville, nous sommes accueillis par les montagnes roulantes des Laurentides, couvertes de pins et de neige, avec des falaises rocheuses qui dépassent de temps en temps. Ce paysage nous accompagne jusqu’à Québec, où le voyage le long du fleuve St-Laurent commence. Maintenant, la route est bordée par les montagnes d’un côté, protectrices du territoire, et par le fleuve de l’autre, mère de cette terre. Aux environs de Charlevoix, lorsque la route est plus élevée, nous voyons les collines enneigées à perte de vue, s’étendant sur l’horizon, tandis que le fleuve, parsemé de petits ilots de glace, continue son trajet vers l’océan. Une fois passé Sept-Îles et entré en Minganie, le décor change. Maintes fois avons-nous entendu que le paysage que préfèrent les habitants est celui de la Minganie, et nous pouvons le comprendre. Nous ne sommes plus entourés par la fluidité des montagnes, mais plutôt par l’uniformité de la toundra. La continuité de la neige intacte et pure, la perfection de cette couverture blanche coupe le souffle. Jamais avons-nous témoigné d’un calme aussi parfait, sans aucune trace humaine, mais empreint d’humanité. C’est avec un paysage pareil que l’on comprend l’attitude des peuples du Nord. Avec une vue qui évoque une détente complète, on ne peut s’empêcher de prendre son temps et d’oublier ses soucis. Ça explique aussi la gaieté des habitants. Dans un territoire aussi vaste, il faut savoir s’amuser, car c’est dans un monde comme celui de la toundra où l’on peut comprendre à quel point on peut être seul. Aux alentours du village de Baie Johan-Beetz, nous passons à travers la forêt brûlée par le feu de 2013. Nous ne voyons que des bâtons noircis, pointés vers le ciel, témoins de la souffrance et de la résilience des peuples. Finalement, nous avons la fin de la route 138, la vue du bout de Kegaska. Un silence total. Un silence qui n’étouffe pas, qui ne détient aucune tension, mais qui enveloppe et protège, qui démontre la bonté et la beauté de la Mère Terre.
Léticia Dupont